Chacun des six mouvements de cette suite est dédié à des événements familiaux ou à des proches du compositeur.

Plongez ensuite dans l’univers musical du jeune Claude Debussy avec sa Petite Suite, une œuvre en quatre mouvements composée entre 1886 et 1889. La forme évoque la tradition française des suites de danses et des pièces de caractère.
Elles sont interprétées pour la première fois par le compositeur et le pianiste éditeur Jacques Durand dans un salon à Paris le 2 février 1889 et leur extraordinaire richesse de sonorités tellement évocatrices a inspiré tout naturellement une transcription pour orchestre par le même Debussy.

Cette suite peut nous évoquer les ballets de Léo Delibes, mais aussi les ambiances et inspirations de Chabrier et de Fauré.

Entrez dans le monde féerique de Maurice Ravel avec Ma mère l’Oye, une suite en cinq pièces écrites originalement pour piano à quatre mains et inspirées des contes de Charles Perrault. Cette œuvre, créée en 1910 à la salle Gaveau par Jeanne Leleu et Geneviève Durony, a si vite conquis le public que Ravel a réalisé l’année suivante une version orchestrale qui est devenue la version la plus célèbre.

Une adaptation pour ballet a même été écrite en 1912 avec une chorégraphie de Jane Hugard.

Ensuite, découvrez l’excentricité d’Erik Satie dans La belle excentrique, une commande de la danseuse Elise Jouhandeau. Restant fidèle à son principe des œuvres en trois parties, Satie compose trois danses pour petit orchestre et ensuite pour piano à quatre mains. Elles sont créées en juin 1921 au Théâtre du Colisée à Paris. Pour isoler chaque danse et donner à la danseuse le temps pour changer de costume, il ajoute ensuite un intermède intitulé La grande ritournelle.

Cette œuvre est sous-titrée Fantaisie sérieuse et c’est une parodie des clichés du music hall.

Amusez-vous enfin avec le Cortège burlesque, composition de jeunesse d’Emmanuel Chabrier datant vraisemblablement de 1883, mais publiée à titre posthume. Cette pièce rappelle la musique accompagnant les films muets et Ravel en a fait une version pour orchestre en 1937.

Mario Vachon et Miran Devetak invitent donc à un voyage à travers les mondes parallèles de ces cinq compositeurs si proches et si différents à la fois. Nourris chacun de sa propre force créative, ils perçoivent les multiples réalités d’une même époque aux nuances des couleurs diverses, caractéristiques de leur génie.

Découvrez les talentueux artistes Mario Vachon et Miran Devetak, qui captivent leur public depuis de nombreuses années avec leurs subtiles interprétations des œuvres pour piano à quatre mains. Leur riche répertoire est composé de chefs-d’œuvres intemporels du répertoire classique accompagnés de choix plus originaux et contemporains tels les magnifiques arrangements des airs de George Gershwin pour piano à quatre mains, réalisés par l’inoubliable pianiste Guy Campion et récemment édités par Les Editions du Nouveau Théâtre Musical, ainsi que le concerto pour piano à quatre mains et orchestre de Malcolm Arnold.

Mario Vachon a joué avec le pianiste et compositeur Guy Campion de 1986 jusqu’à son décès en 2013, formant ainsi une collaboration unique et reconnue.
Ce duo canadien de Québec a enregistré plusieurs albums sous le label Analekta à Montréal, dont le remarquable disque Gershwin Songbook qui a été récompensé par le prestigieux Grand Prix de la Nouvelle Académie du disque en 1996.

Miran Devetak, pianiste d’origine italo-slovène, s’est installé à Paris en 1993 et s’est produit surtout en soliste, mais aussi avec orchestre dans plusieurs pays européens et au Japon .
En tant que collègues au conservatoire de Sarcelles, ces deux pianistes se sont découvert une complicité musicale et partagent une vision artistique commune.