
DUO DOUCE EXTRAVAGANCE
13 mai-20:00 - 21:00
10€ à 20€
PRÉSENTATION
Johann Sebastian Bach (1685-1750) – Quatre sonates pour flûte et clavicorde
Valérie Balssa – Flûte traversière baroque
Ilton Wjuniski – Clavicorde
Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) donne sa préférence au clavicorde sur tous les instruments à clavier et le mentionne aussi en tant qu’instrument d’accompagnement J.N. Forkel fait de même pour Jean Sébastien Bach dont il était le premier biographe.
Nous avons donc décidé d’entreprendre cette intégrale des quatre Sonates de J.S. Bach en associant justement la flûte traversière baroque au clavicorde. L’expérience est audacieuse et le résultat est étonnant :
L’extrême douceur du clavicorde qui déroute au premier abord, permet au musicien d’enrichir son continuo avec un maximum de voix sans aucune restriction, et la possibilité pour lui de créer des dynamiques confère à son phrasé une souplesse presque vocale, répondant à merveille à celle de la flûte traversière baroque qui de son côté explore des nuances côtoyant parfois la limite du silence.
A propos des sonates
Les sonates pour flûte de Bach ont été écrites sur une période de plus ou moins 30 ans, allant de 1717 à 1747. Si l’on se concentre sur les œuvres dont l’authenticité ne fait aucun doute, l’attention se porte en premier sur les deux sonates pour flûte et clavecin BWV 1030 en Si mineur et BWV 1032 en La majeur, deux œuvres qui relèvent du trio pour deux instrumentistes, une forme qui convenait idéalement à la riche texture polyphonique et harmonique du langage musical de Bach.
Toutes deux en trois mouvements (le premier mouvement incomplet de la majeur est ici restitué dans la version de Barthold Kuijken), ces sonates sont certainement des œuvres de la grande maturité de Bach et, notamment pour la première, peuvent être classées avec la partita pour flûte seule parmi les joyaux de la littérature pour flûte.
D’une moindre portée musicale, mais d’une immense séduction, les deux sonates pour flûte et basse continue BWV 1034 en mi mineur et BWV 1035 en mi majeur, l’une et l’autre en quatre mouvements à l’italienne, méritent tout à fait la considération dont elles bénéficient de la part des flûtistes. Dans la première, on succombe chaque fois au pouvoir d’envoûtement de l’Adagio initial, l’une des plus belles pages dédiées par Bach à la flûte, et l’une des plus lyriques de toutes les sonates. Quant à la seconde, qu’on pense pouvoir dater du séjour que Bach fit à Potsdam, chez le roi de Prusse, au soir de son existence, on se plaît à y relever des éléments de style galant et son esthétique se rapproche déjà des œuvres et de la sensibilité de C.P.E.Bach et des compositeurs de la seconde moitié du XVIII -ème siècle.
PROGRAMME
Sonates en La majeur BWV 1032 pour flûte et clavier obligé
Vivace-largo e dolce ; allegro
Sonate en Mi majeur BWV 1035 pour flûte et basse continue
Adagio ma non tanto ; allegro ; siciliana ; allegro assai
Sonate en Si mineur BWV 1030 pour flûte et clavier obligé
Andante ; largo e dolce (siciliano) ; presto ; allegro
Sonate en Mi mineur BWV 1034 pour flûte et basse continue
Adagio ma non tanto ; allegro ; andante ; allegro
BIOGRAPHIES
Valérie Balssa a étudié la flûte traversière au CNSM de Lyon avec Maxence Larrieu, puis la flûte baroque au conservatoire Royal de Bruxelles avec Barthold Kuijken . Elle a joué avec de nombreux ensembles de renom comme les arts florissants, la symphonie du Marais, les musiciens du Louvre, la chapelle Rhénane et l’ensemble Akadêmia. Elle apprécie particulièrement la musique de chambre, en témoignent de nombreux C.D avec l’ensemble italien pian e forte, les conversations, A deux fleustes esgales, tic-toc-choc, et plus récemment les friandises qu’elle co-fonde avec le flûtiste J.A.Bresch et la claveciniste Chiaopin Kuo. Elle joue depuis plusieurs années avec le clavicordiste Ilton Wjuniski , explorant des répertoires allant de la renaissance à la fin du XVIIIe siècle. Professeur d’enseignement artistique, elle enseigne la flûte traversière baroque, la musique de chambre et l’ornementation au sein des conservatoire de Boulogne Billancourt, de Paris Saclay et au Pôle supérieur de Paris Boulogne Billancourt.
Né au Brésil en 1960 et établi en France depuis 1978, Ilton Wjuniski a terminé ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec quatre Premiers Prix et des recherches musicologiques sur François Couperin. Il a également reçu les récompenses les plus élevées aux concours internationaux de Paris, Édimbourg et New York (« Pro Musicis Sponsorship Award »). Sa carrière l’a amené dans plusieurs pays d’Europe (Italie, Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Allemagne, République Tchèque, Norvège, Russie, Arménie…) ainsi qu’aux Etats-Unis, Canada, Japon, Hong-Kong et en Amérique Latine. Ilton Wjuniski a été « Resident Keyboard Player » au Northwest Bach Festival, aux Etats-Unis de 1993 à 2004, tout en tant invité par des institutions prestigieuses telles que la « Schola Cantorum Basiliensis », la WDR de Cologne, la Fondation Vitae au Brésil, l’Académie Musicale de Villecroze. Il joue en duo clavicorde/flûte traversière avec Valérie Balssa et avec le luthiste Jacob Heringman. Ilton Wjuniski est professeur titulaire aux Conservatoires de la Ville de Paris (CMA17) où il a aussi établi une classe et un cursus complet de clavicorde. Son répertoire explore toute la littérature pour clavecin et pour clavicorde, depuis ses prémices méconnues au Moyen-Âge jusqu’à la musique contemporaine, sans oublier la Renaissance et les chefs d’œuvres baroques et classiques. Sa discographie comprend entre autres l’intégrale des Suites Françaises de Bach au clavecin et au clavicorde. Son dernier enregistrement, un triple CD sorti en mars 2017, contient douze sonates inédites de Friedrich Wilhelm Rust jouées sur le clavicorde historique de C. G. Sauer à la « Haendel-Haus » de Halle. Il a également enregistré un hommage à Wanda Landowska sur le clavecin Pleyel du Musée des Instruments de Musique de Berlin.