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SONATE ET PARTITA

PRÉSENTATION
Sonate et Partita
La sonate et la partita peuvent sembler opposées : la première est structurée selon une logique formelle, alors que l’autre ancrée dans la tradition baroque des suites de danses. Pourtant, elles partagent des racines communes : toutes deux sont nées d’un même terreau : les formes binaires et les mouvements issus des suites de danses anciennes.
Dans ce programme, c’est la partita — forme ancienne par définition — qui se révèle l’œuvre la plus moderne. La Partita de Lutosławski, composée au XXe siècle, repousse les limites traditionnelles par son langage harmonique audacieux, ses textures complexes et son approche libre du temps et du discours musical. À l’inverse, la Sonate de Beethoven, bien qu’incarnant le classicisme naissant, témoigne déjà de la naissance d’une nouvelle esthétique musicale, où tradition et innovation s’entrelacent.
Sonate et Partita vous convie à une rencontre de styles et d’époques, mais aussi à une conversation entre deux formes cousines, revisitées à travers la sensibilité de deux compositeurs visionnaires.
PROGRAMME
Ludwing van Beethoven – Sonate pour violon et piano, op. 12 n°3
Allegro con spirito
Adagio con molto espressione
Allegro molto
Witold Lutoslawski – Partita pour violon et piano
Henryk Wieniawski – Légende, op. 17
Milosz Magin – Andante pour violon et piano
Karol Szymanowski – Mythes, op. 30
La fontaine d’Arethuse
Narcisse
Beethoven – Sonate pour violon et piano n°3 en Mi bémol majeur, op. 12 n°3
Composée en 1798, la Sonate pour violon et piano n°3 en Mi bémol majeur, op. 12 n°3, voit le jour dans la même effervescence créatrice que la célèbre Sonate « Pathétique », et fait partie d’un triptyque dédié à Antonio Salieri, qui fut l’un des professeurs de Beethoven. Dans une Vienne artistiquement foisonnante, où les cercles aristocratiques commencent à reconnaître pleinement le génie du jeune compositeur, cette œuvre se distingue par son audace harmonique et son énergie éclatante. Beethoven y affirme pleinement sa personnalité et approfondit l’art du duo violon-piano : les deux instruments dialoguent en véritables partenaires, dans un échange aussi vif qu’équilibré.
Lutosławski – Partita pour violon et piano
La Partita de Lutosławski, quant à elle, reflète la violence de l’Histoire polonaise au 20e siècle, tout en conservant une grande poésie et une riche complexité. Cette œuvre, dense et contrastée, mêle éclats rythmiques, tension dramatique et moments de suspension presque irréels, comme autant d’échos d’un passé troublé. Elle témoigne de la capacité du compositeur à transfigurer le chaos historique en une forme d’expression d’une intensité rare.
Mythes et légendes de la Pologne
Les petites pièces qui complètent ce programme explorent l’âme de la Pologne, nourrie de rêves et façonnée par des luttes incessantes. Lutte pour le droit d’exister de manière autonome face à ses puissants voisins, et rêves puisés dans le folklore profond du pays. Légende de Wieniawski ou Mythes de Szymanowski, évoquent la magie des récits populaires et mythologiques. L’Andante de Magin, à l’image de ce programme, joue sur un équilibre subtil entre nostalgie et modernité.